Le périnée est un ensemble de muscles se situant en bas du petit bassin, soutenant les voies génitales et l’anus. Lors de la grossesse, il est éprouvé à cause du poids du bébé qui pèse sur lui. Ainsi après l’accouchement il est décontracté.
C’est pour cela qu’une femme doit entreprendre la rééducation périnéale, et ce avant et après l’accouchement.
C’est valable aussi pour une césarienne, car malgré sa différence avec un accouchement, cela ne change pas le fait que pendant 9 mois le poids du bébé appuyait sur le périnée de la maman. Si il est distendu, il mettra trois à cinq mois pour reprendre son élasticité.
Il existe plusieurs façons de faire de la rééducation périnéale.
En France, 10 séances de rééducation post-natale sont prescrites six semaines après l’accouchement, et si besoin est la patiente peut en faire plus. Elle se pratique soit avec une sage-femme, soit avec un kinésithérapeute.
Tout d’abord il est important d’évaluer l’emplacement de son périnée et de le stimuler, cela s’appelle le toucher vaginal. Ainsi, nous apprenons à le contracter pour pouvoir résister à la compression abdominale. Ce travail manuel est la base d’une bonne rééducation.
S’ensuivent plusieurs façons de procéder.
Il y a aussi la méthode manuelle à l’aide d’une sage-femme ou d’une kinésithérapeute, qui explique le fonctionnement à la femme et la guide.
Il existe la méthode appelée « biofeedback » ou « rétrocontrôle« , qui permet à la jeune maman de situer les muscles grâce à une sonde vaginale et à un signal sonore ou visuel. Ces derniers stimulent le fonctionnement du muscle, la contraction et le relâchement. Ainsi elle prend conscience du fonctionnement du périnée.
Sur le même principe, il existe également la méthode par électrostimulation, qui est une méthode stimulant les muscles avec de l’électricité. Une femme qui ne sera pas à l’aise avec la première option pourra opter pour cette dernière.
L’importance de la rééducation est de prévenir quelques aléas qui peuvent être causés après la césarienne ou quelques années suivantes.
Il y a le risque de fuites urinaires: la maman ne pouvant plus retenir son sphincter au niveau de la vessie, elle risque de ne pas se rendre compte de ces désagréments lors d’un effort, ou d’un éternuement par exemple.
Il y a également le risque d’avoir des rapports sexuels moins satisfaisants.
Avec le temps il peut aussi en arriver à une descente d’organes, appelé prolapsus, ces derniers n’étant pas correctement retenus.
Lorsque ces séances sont terminées et que le périnée est redevenu tonique, la méthode abdominale pourra alors commencer.