Le prolapsus est, encore aujourd’hui, un sujet tabou et les personnes qui en souffrent rencontrent des difficultés à en parler. Pourtant, ce trouble touche de nombreuses femmes de tout âge. En France, la descente d’organe est heureusement soulagée et soignée grâce à une médecine de qualité. Mais quelles en sont les causes ? Ses conséquences ? Une opération chirurgicale est-elle nécessaire ? Tant de questions sur lesquelles cet article apporte des réponses concrètes à toutes les intéressées.
Qu’appelle-t’on prolapsus ?
Il représente une complication gynécologique. Il se manifeste par un affaiblissement des muscles pelviens et des tissus conjonctifs du bassin de la femme qui ne remplissent plus leur rôle de soutien des organes. Ainsi, l’utérus, la vessie, et plus rarement le rectum, peuvent s’affaisser dans le vagin. Dans les cas les plus sérieux, ces organes s’extériorisent.
Quels sont les éléments déclencheurs de la descente d’organe ?
Le plus souvent, le prolapsus est favorisé :
- après des accouchements difficiles par voie basse : déchirures, épisiotomie, utilisation de forceps, poids du bébé élevé…
- au moment de la ménopause. La chute des œstrogènes favorise le vieillissement des tissus et par conséquent les muscles perdent en élasticité.
- par la constipation chronique. En cause, les poussées répétées sur le périnée qui finit par s’affaiblir.
- par la position debout prolongée, le port de charges lourdes
- par une surcharge pondérale ou l’obésité
- par la pratique intensive de sport….
Quels sont les symptômes du prolapsus ?
Au début, la descente d’organe passe souvent inaperçue et son évolution est, en général, assez lente dans le temps. En revanche, lorsqu’elle s’aggrave, plusieurs symptômes, plus ou moins inconfortables, peuvent apparaître :
- gêne dans le bas du ventre
- pesanteur vaginale
- sensation de boule dans le vagin
- sensation de boule au niveau de la vulve
- douleurs abdominales ou pelviennes
- douleurs pendant les rapports sexuels
- difficultés à uriner
- fuites urinaires
- infections urinaires répétées
- saignements ou pertes vaginales inhabituelles
Lorsque ces symptômes persistent et deviennent de plus en plus embarrassants, une consultation médicale s’impose afin de poser un diagnostic.
Quels sont les solutions et traitements de la descente d’organe?
La consultation d’un professionnel de santé (généraliste, sage-femme, gynécologue, urologue…) constitue une première étape. Lorsque le diagnostic de la descente d’organe est établi, le médecin présente les différents traitements possibles. Selon le degré de prolapsus, l’âge de la patiente et sa physionomie, et après avoir écarté les contre-indications, il peut proposer :
- des mesures hygiéno-diététiques : perte de poids, hygiène alimentaire, traitement des problèmes de constipation, activités physiques douces…
- Une rééducation périnéale lorsque la descente des organes est encore à un stade modéré. Elle permet également de soulager et de traiter les troubles urinaires et les sensations de pesanteur.
- La pose d’un pessaire. Selon le type de prolapsus, un pessaire-anneau ou un pessaire-cube est placé dans le vagin afin de remonter et de maintenir les organes en place. L’utilisation d’un tel dispositif peut être transitoire ou continue.
- Une intervention chirurgicale ayant pour but de replacer les organes à leur place initiale. Le plus souvent, elle devient nécessaire lorsque les solutions dites conservatrices ont échoué. C’est une solution de dernier recours.
Ce trouble touche de nombreuses femmes et il est dommage que le sujet soit encore tabou. Certains signes doivent alerter… N’hésitez jamais à prendre rendez-vous avec un professionnel de la santé intime !