Envisager sereinement une grossesse lorsqu’on est atteinte de vaginisme peut paraître difficile. C’est pourtant possible. On vous explique comment…
Qu’est-ce que le vaginisme ?
Le vaginisme est un processus psychophysiologique empêchant toute pénétration vaginale. La peur de la pénétration est telle que les muscles du périnée se contractent autour du vagin à l’approche d’un objet susceptible d’être introduit. L’utilisation d’un tampon hygiénique, les relations sexuelles avec pénétration, un toucher vaginal ou l’introduction d’un spéculum lors d’un examen gynécologique sont compliqués, voire impossibles.
Les origines de ce blocage sont souvent psychologiques :
- peur liées à un traumatisme (relations sexuelles douloureuses, viols, accouchement difficile, violences gynécologiques…)
- éducation trop stricte
- méconnaissance de son corps
- infections urinaires à répétition
- certaines malformations ou maladies
- dyspareunie (douleurs lors de la pénétration)…
Pour autant, les relations sexuelles ne sont pas exclues car elles n’impliquent pas obligatoirement de pénétration. Et quand le désir d’enfant est bien présent, une grossesse reste possible. En effet, l’éjaculation à l’entrée du vagin ou la « technique de la seringue » peuvent suffire pour tomber enceinte. Et dans certains cas, une PMA peut s’envisager. Le plus souvent, un suivi psychologique bien mené permet de venir à bout de ce trouble de la sexualité.
Trouver la solution adaptée à chaque femme
Avant tout, comme les femmes vaginiques redoutent fortement les examens médicaux, trouver des professionnels de santé formés au vaginisme reste alors fondamental. Aujourd’hui, de nombreux praticiens (gynécologues, psychothérapeutes, sexologues…) viennent en aide aux femmes qui désirent, malgré tout, avoir un enfant. Avec un traitement approprié et une approche psychologique adaptée, la majorité des femmes peuvent vivre une grossesse et un accouchement plus sereinement.
La confiance : un point clé pour mieux vivre son vaginisme
S’agissant généralement d’un blocage psychologique, le personnel médical se doit d’être à l’écoute des patientes. La première étape est de rassurer et de redonner confiance à la future maman afin de lui permettre de réapprendre à se détendre. Par ailleurs, soulignons que le toucher vaginal n’est plus systématique lors des examens médicaux de suivi de grossesse.
En parler avec son gynécologue
De toute évidence, il est essentiel de parler de votre souci de vaginisme à votre gynécologue ou à votre sage-femme. Formés pour vous accompagner médicalement tout au long de votre grossesse, ces professionnels de santé le sont aussi pour vous soutenir et vous suivre psychologiquement.